Après un long voyage de plus de 24 heures, j’ai atterri à Bangkok un lundi à 00h40. Malgré la fatigue, l’excitation m’a envahi en sortant de l’avion, désireux de respirer l’air frais de la ville, surtout après avoir quitté le froid extrême de Montréal, avec des températures avoisinant les -40 degrés.

En marchant vers les douanes, mes yeux se sont posés sur un grand tableau mural avec l’inscription « Welcome to Thailand ». Après avoir pris quelques photos, j’ai poursuivi vers la police des frontières. Un simple « Hi » a ouvert la voie à une procédure rapide : remise du passeport, apposition du tampon, et en moins d’une minute, le passage était effectué.

Ma première mission était d’obtenir des Baht, la monnaie locale. Après un échange rapide au bureau de change, je me suis dirigé vers un kiosque de télécommunications où j’ai acheté une puce téléphonique de 15 jours avec appels et données illimitées, au prix de 700 Baht.

En quittant l’aéroport, j’ai été impressionné par l’infrastructure. Une sortie souterraine conduisait à l’arrêt des transports en commun où des taxis attendaient. Je me suis approché d’un véhicule, mais j’ai compris qu’il fallait obtenir un ticket attribuant un chaffeur spécifique. Un autre monsieur m’a expliqué le processus, et je me suis retrouvé avec un ticket affichant le numéro et la photo du chauffeur.

Mon chauffeur affichait son autorisation, son nom et sa photo sur le tableau de bord de son véhicule. Remarquant que le compteur n’était pas activé, je lui ai demandé de le faire. Il a tenté de négocier le tarif, que j’ai poliment refusé. Il m’a laissé son numéro de téléphone au cas où j’aurais besoin de ses services, une option que j’ai notée avec enthousiasme.

Après le trajet, je suis arrivé à l’hôtel Hide and Seek Boutique Hometel, où l’enregistrement a été fluide grâce à un système autonome. Ma chambre, conforme aux photos de Booking, disposait d’un réfrigérateur, d’une toilette et d’une douche. Après avoir réglé mon réveil pour 7h30 et pris de la mélatonine, j’ai dormi comme un bébé jusqu’à la sonnerie du réveil.

L’hôtel était idéalement situé, à proximité d’un supermarché, de cafés et d’une station de métro.

Arrêtant au premier café sur le chemin de la station de métro, à seulement 150 mètres de l’hôtel, j’ai commandé un café et un toast à l’avocat. Pendant l’attente de mon petit-déjeuner, j’ai consulté la carte du métro sur Google pour planifier mon itinéraire. Une fois mon délicieux petit déjeuner servi, j’ai pris le temps de le savourer pleinement.

Je me suis ensuite dirigé vers la station de métro où j’ai profité pour demander le trajet au Wat Pho, mon premier arrêt de la journée, à l’agent au kiosque. Ce dernier m’a gentiment montré sur une carte en papier l’endroit où je me trouvais et celui où je devais me rendre, expliquant le changement de ligne de métro à un arrêt proche. Le coût total des tickets de métro était de près de 70 Baht. L’infrastructure était bien entretenue, et le métro était propre.

En sortant à l’arrêt le plus proche du Wat Pho, j’ai marché pendant environ 5 minutes pour y arriver. Le coût pour y accéder s’élevait à 200 Baht.

Le Wat Pho est un incontournable pour toute personne intéressée par la culture thaïlandaise à Bangkok. C’est un lieu extraordinaire, riche en histoire et empreint de spiritualité. En me promenant, j’ai découvert de grandes statues de gardiens et le célèbre Bouddha couché de 46 mètres de long. Les détails minutieux de la sculpture et l’ambiance sereine ont captivé mon attention.

Les colonnes dorées, les cloîtres décorés et les bas-reliefs qui racontent des histoires historiques rendent le Wat Pho magique. En plus de son aspect artistique, le Wat Pho propose aussi des informations sur la médecine traditionnelle thaïlandaise. Comme d’habitude, j’ai pris plein de selfies pour capturer le moment.

Par la suite, je me suis dirigé vers le Grand Palace. L’entrée, qui coûte 500 Baht, m’a été au départ interdite en raison de mon jean déchiré au niveau du genou. Bien que mes épaules et mes jambes étaient couvertes, mon jean n’était pas considéré comme approprié. Un policier m’a dirigé vers des petits commerces en face du monument, où une dame proposait des pantalons à la location (300 Baht) ou à la vente (150 Baht). Pour la location, je devais payer le prix total du pantalon, et au retour, la différence me serait restituée. J’ai finalement décidé de l’acheter.

Le Grand Palace de Bangkok est bien plus qu’une simple attraction touristique ; c’est un trésor culturel qui offre une expérience visuelle et spirituelle unique, révélant la grandeur de l’art et de l’histoire thaïlandais.

Le complexe du Grand Palace comprend plusieurs bâtiments magnifiquement décorés, des pavillons, des cours intérieures, et des stupas dorés. L’architecture impressionnante reflète l’influence de diverses époques, combinant des éléments traditionnels thaïlandais, khmers et européens.

Le Wat Phra Kaew, le temple du Bouddha d’Émeraude, est l’une des principales attractions du Grand Palace. Le Bouddha d’Émeraude, une statue de jade richement ornée, est vénérée comme l’une des plus importantes reliques bouddhistes du pays. Les murs du temple sont décorés de fresques colorées qui illustrent des scènes de la mythologie bouddhiste.

Le site était animé d’une effervescence constante, attirant une foule de visiteurs captivés par la splendeur du Grand Palace.

Après ma visite, affamé, je me suis dirigé vers un restaurant thaï, situé à la rentrée d’un marché que j’avais repéré plus tôt, à ma sortie du métro. La chaleur était étouffante, j’avais besoin de me poser. Malheureusement, le restaurant était fermé pour la pause déjeuner des propriétaires, mais ils rouvriraient bientôt. J’ai demandé au propriétaire de m’installer en attendant, et il a gentiment accepté.

Au fil de la conversation, nous avons échangé sur nos origines. Je lui ai expliqué que j’étais Canado-marocain. Il s’est révélé être particulièrement attaché à la culture africaine et avait même des amis marocains.

Passionné par la musique africaine, il m’a présenté fièrement une collection d’instruments tels que la derbouka, le djembé et d’autres. Il avait présumé que je savais jouer, en particulier la derbouka, mais malheureusement, je l’ai déçu en avouant mes compétences limitées en matière d’instruments de musique. En revanche, je lui ai assuré que je pouvais danser, ce qui a suscité un sourire amusé.

Le repas, un véritable pad thaï au prix de 200 Baht, s’est révélé délicieux. En fin de compte, ce restaurant a été bien plus qu’un simple endroit pour satisfaire ma faim ; il a été le théâtre d’un moment mémorable, alliant échanges culturels, rires et délices exquis.

J’avais prévu de terminer mon après-midi au Wat Arun, un temple enchanteur chargé d’histoire. Pour m’y rendre, il fallait traverser un marché imprégné de l’odeur persistante du poisson fumé, puis atteindre un arrêt de ferry assurant la traversée vers la rive ouest du fleuve Chao Phraya au coût de 5 Baht.

Sur place, j’ai remarqué la présence de nombreuses personnes arpentant les lieux, une scène visuellement saisissante. La plupart étaient vêtues de tenues traditionnelles, créant un tableau coloré. J’ai compris plus tard qu’il y avait des magasins proposant la location de ces tenues.

Une fois à l’intérieur du monument, dont l’accès a coûté 100 Baht, j’ai contemplé son design unique, caractérisé par des prangs (tours) ornés de morceaux de porcelaine et de coquillages multicolores, créant une mosaïque éblouissante qui scintille sous le soleil. Chaque prang est décoré de sculptures complexes représentant des figures mythologiques et des divinités bouddhistes.

Pour atteindre la partie centrale du temple, il m’a fallu gravir un escalier raide flanqué de statues de nagas, des serpents mythiques. Une fois au sommet, j’ai découvert une vue panoramique sur le fleuve et la ville de Bangkok, faisant de l’ascension une expérience mémorable. Et encore une fois, j’ai pris de nombreuses photos pour immortaliser ce moment.

Sur le chemin du retour, j’avais décidé de passer par le quartier chinois. Le coût pour s’y rendre en bateau était de 20 Baht. Malheureusement, une fois sur place, j’ai découvert qu’il était fermé les lundis. Déçu, je suis retourné à l’hôtel pour me reposer, préparant ainsi la sortie du soir.

Vers 20h, je suis sorti de l’hôtel pour explorer un centre commercial, le MBK center. Pour m’y rendre, j’ai pris un Tuk Tuk qui m’a coûté 150 Baht.

Le lieu offrait une variété impressionnante, des vêtements à l’électronique. Il rappelait l’effervescence de Derb Ghallef à Casablanca, à la seule différence que ce centre commercial était situé dans un immeuble sur plusieurs étages.

J’ai choisi de prendre mon repas sur place avant de retourner à l’hôtel. C’était un restaurant de style buffet où j’ai eu l’occasion de déguster une variété de plats thaïlandais. C’est ainsi que la première journée allait s’achever, laissant place à une deuxième journée dont le plan principal était de visiter le marché flottant de Damnoen Saduak.

En explorant différentes options pour m’y rendre, la meilleure était d’appeler le chauffeur de taxi qui m’avait conduit de l’aéroport à l’hôtel. Je l’appelle, mais il me fait savoir qu’il n’est pas disponible. Cependant, il promet de me trouver un autre chauffeur. Il me transmet dans les minutes ayant suivi les coordonnées d’un chauffeur nommé Sanbuhu. Je le contacte immédiatement, et il se montre disponible et prêt à venir me chercher à 6h du matin à mon hôtel.

La première journée a été intense mais magnifique, donnant l’impression que je suis déjà sur place depuis plusieurs jours. Très excité à l’idée de vivre une deuxième journée aussi intense et riche en découvertes que la première, je rentre à l’hôtel, règle mon réveil, prends ma mélatonine, et me couche une fois de plus comme un bébé.