Découvrez le récit de ma cinquième journée en Thaïlande (récit à venir) →

Pour ma quatrième journée en Thaïlande, j’avais prévu de découvrir le Parc national d’Erawan, un véritable joyau naturel de la région. Celui-ci offre une expérience immersive au cœur d’une nature exceptionnelle, caractérisée par ses cascades spectaculaires, ses sentiers de randonnée pittoresques et sa faune diversifiée. Ma journée incluait aussi une visite à un sanctuaire d’éléphants, offrant une expérience unique au contact de ces majestueux animaux.

Pour me rendre au Parc national d’Erawan depuis Kanchanaburi, plusieurs moyens s’offraient à moi : prendre un taxi, acheter une excursion privée sur Viator ou GetYourGuide (comprenant l’accès au parc et au sanctuaire), louer une moto, ou encore prendre le bus. J’hésitais entre les deux dernières options en raison de l’expérience unique qu’elles pouvaient offrir. 

Finalement, j’ai opté pour le bus 8170 assurant la liaison entre Kanchanaburi et le parc national d’Erawan. Cette décision découle non seulement de l’expérience agréable qu’il promettait, mais aussi de la volonté d’éviter les risques liés à la location d’une moto. Le tarif très abordable de 60 Bahts a également influencé mon choix. Les départs des bus depuis Kanchanaburi étaient programmés toutes les 55 minutes, de 8h à 18h, pour un trajet d’environ 90 minutes.

La journée a débuté tôt avec un réveil à 6 heures du matin. Je me suis dirigé vers le restaurant de l’hôtel à 6h30 pour profiter du petit déjeuner inclus dans le prix de la chambre. Le menu offrait plusieurs choix de brunch, présentant une formule assez complète. Une serveuse est venue prendre ma commande, et j’ai compris que si je voulais essayer un autre menu, cela était aussi possible. L’expérience s’est révélée agréable.

Après avoir quitté l’hôtel, j’ai marché pendant environ 7 minutes pour atteindre la Sangchuto Rd. Selon mes recherches, l’arrêt de bus était situé à l’est de cette rue.J’ai réalisé, une fois sur la Sangchuto Rd, qu’il était impératif de me dépêcher pour ne pas manquer le bus de 8 heures. L’idée m’est venue de prendre le premier bus qui passait en direction de l’arrêt. À peine cette pensée formulée, j’ai vu un bus approcher, j’ai levé la main, et par magie, il s’est arrêté.

Le chauffeur était accompagné d’une jeune fille vendant des tickets. Je lui ai expliqué que je voulais me rendre à Erawan, appuyant mes propos avec une photo du parc. En réponse, elle m’a fait signe d’aller de l’autre côté. La communication était un peu difficile, car la fille parlait uniquement thaï. Plus tard, j’ai compris que le bus d’Erawan pouvait s’arrêter à n’importe quel endroit de son itinéraire, et qu’il n’était pas nécessaire de me rendre à l’arrêt en question.

J’ai payé la modique somme de 10 Bahts et me suis installé. C’est là que j’ai remarqué que le bus était rempli de jeunes enfants et d’adolescents thaïlandais, sans la présence d’étrangers ou de touristes. C’était un moment exceptionnel, car tous les enfants me regardaient curieusement, bien que souriants. C’était vraiment une expérience que j’ai appréciée à bord de ce bus local.

Le chauffeur a aperçu le bus en direction du parc national d’Erawan qui roulait dans le sens inverse. Il a klaxonné, a ouvert sa fenêtre et a parlé à son chauffeur en thaïlandais. J’ai compris qu’il lui avait expliqué que j’étais dans le bus et que je voulais aller à Erawan. Il lui a fait signe positif pour que je vienne. J’ai vite remercié le chauffeur et la fille, puis traversé la route rapidement. 

Le bus était climatisé, ce qui était appréciable étant donné la température extérieure. Pendant le trajet, j’ai pu admirer de magnifiques paysages avec des forêts tropicales s’étendant autour de nous. Ce qui m’a particulièrement marqué, ce sont les panneaux signalant la présence d’éléphants et indiquant qu’ils pouvaient traverser librement la route.

Après environ 1 heure et 20 minutes de trajet, j’étais enfin arrivé au parc. L’endroit était remarquablement propre, le bus, après avoir franchi une barrière, s’est arrêté dans un vaste parking. J’avais noté la présence d’autres bus touristiques et de taxis, potentiellement utiles pour ma deuxième escapade. 

En me dirigeant vers l’accueil, j’ai remarqué la présence de petits commerces, de restaurants et des vendeurs de fruits frais. J’ai réglé les frais d’entrée du parc national, qui s’élevaient à 325 Bahts et je m’étais dirigé vers l’entrée des sentiers.

Un grand panneau affichait fièrement le nom du parc, offrant une occasion parfaite pour prendre des selfies et des photos afin d’immortaliser l’instant. L’excitation montait à l’idée de l’expérience qui m’attendait dans les prochaines heures.

D’après mes recherches préalables, le parc était réputé pour une série de sept cascades, chacune avec sa propre beauté. Les eaux cristallines et les bassins naturels incitaient les visiteurs à se rafraîchir dans ce cadre paradisiaque. Les sentiers de randonnée offraient des vues panoramiques sur la végétation tropicale.

Dès les premiers pas, j’ai constaté l’organisation impeccable, l’endroit étant propre et bien aménagé, avec une structure bien définie. Celui-ci présentait des normes similaires, voire supérieures, à celles des parcs nationaux du Québec.

Après une courte marche de 5 à 10 minutes, je suis arrivé à un vaste espace d’accueil, à côté duquel se trouvait une boutique proposant la location de gilets de sauvetage. Un panneau à proximité soulignait clairement que le port du gilet était obligatoire pour la baignade.

Une équipe de filles, bien organisée, s’occupait de la sélection des tailles, de l’inscription des noms et de l’encaissement. Tout était efficace, et le personnel était sympathique. J’ai choisi et essayé un gilet propre, ajusté à ma taille, en payant 50 Bahts pour sa location.

D’après les expériences d’autres voyageurs, les cinq premiers niveaux étaient facilement accessibles et proches les uns des autres, tandis que les niveaux 6 et 7 étaient plus difficiles d’accès. Mon objectif était de les découvrir en sens inverse, en commençant par atteindre le 7e niveau pour en profiter avant qu’il ne soit pris d’assaut par les touristes. Au retour, je prévoyais m’arrêter aux niveaux inférieurs, qui semblaient tout aussi intéressants.

Aux premier et deuxième niveaux, j’ai remarqué quelques personnes qui profitaient de la baignade. Après avoir pris quelques photos, je me suis dirigé vers le troisième niveau. Bien qu’il y ait des escaliers avec une pente prononcée, cela ne m’a pas inquiété étant en forme. En chemin, j’ai croisé un couple qui s’est arrêté pour me saluer. Nous avons échangé brièvement sur l’expérience. Ils ont répondu que c’était très bien, mais qu’ils commençaient à se sentir trop vieux pour ce genre d’aventure. J’ai souri, et ils m’ont demandé d’où je venais. J’ai répondu du Québec, au Canada, et la conversation s’est poursuivie.

Au sommet de ces escaliers, j’ai pu admirer une vue magnifique sur des paysages à couper le souffle, que je n’ai pas manqué de contempler. J’ai ensuite continué vers les niveaux 3, 4 et 5. Tout au long du trajet, il y avait des bassins d’eau turquoise et de petites cascades où l’on pouvait profiter pleinement de la baignade. La végétation devenait de plus en plus luxuriante.

À partir du niveau 5, j’ai remarqué que la pente devenait plus prononcée. Les sentiers étaient également plus accidentés, avec des racines et des endroits glissants. Il a fallu traverser un sentier couvert de végétation, abritant une famille de singes. C’était un moment excitant d’observer ces singes dans leur environnement naturel. Après avoir passé le sentier délicat, j’ai atteint le sixième niveau du parc national d’Erawan.

Le parcours pour atteindre le 7e niveau était aussi exigeant que celui du 6e. Cependant, cela ne signifiait pas  simplement qu’il fallait être plus attentif. Mais une fois arrivé au 7e niveau, j’ai été récompensé par une beauté naturelle incroyable. Le paysage était tout simplement magnifique, comme dans un film. C’était un endroit idéal pour se déconnecter complètement et profiter de la nature. Une cascade impressionnante et une piscine naturelle attendaient au sommet. L’eau claire qui descendait des niveaux supérieurs créait une atmosphère paisible et rafraîchissante.

J’ai rapidement retiré mon t-shirt et mes chaussures d’eau pour aller me rafraîchir. Dès que j’ai mis le pied dans l’eau, j’ai remarqué la présence de poissons de taille importante (10 cm et plus). Il m’a vite semblé évident que les deux filles déjà présentes profitaient d’une fish pédicure gratuite. J’ai tenté de faire la même chose, mais leur contact avec ma peau a créé des frissons. 

En remettant mes chaussures, j’ai sauté dans l’eau où je n’ai pas arrêté de bouger pour éloigner les poissons. L’eau était vraiment bonne et très rafraîchissante. Je me suis ensuite mis sous la cascade pour recevoir de l’eau fraîche. C’était un moment magique. 

Après avoir passé une bonne heure sur place, profitant de cette piscine naturelle et prenant pleins de photos immortalisant le moment, j’ai rebroussé chemin. Pensant que le retour serait plus rapide, la réalité était contraire en raison de l’affluence de touristes.

Je me suis arrêté au niveau 2 pour une courte pause. J’ai savouré des fruits délicieux que j’avais achetés à l’entrée du parc. En quittant, j’ai remarqué qu’il était interdit de manger sur place. Je n’avais laissé aucun déchet, car les fruits étaient épluchés, et j’avais mis leur contenant en plastique dans mon sac.

Le niveau 1, étant à proximité, était bondé. Des personnes de toutes origines avaient pris d’assaut les lieux, la majorité prenant des clichés. Je suis persuadé que ma tête est dans l’arrière-plan d’une photo à succès d’influenceuse sur Instagram.

J’ai remarqué la présence de poissons de grande taille, mangeurs de peaux mortes. L’idée de descendre dans l’eau pour nager ne me tentait guère. Le contact avec leur bouche ne m’était pas du tout agréable au 7e niveau, et je n’avais aucune envie de renouveler cette expérience.

Après environ 15 minutes sous le soleil et la chaleur, j’ai fini par sauter dans l’eau sans trop y penser. J’ai parfois ressenti la présence des poissons, mais j’ai bougé constamment pour les éloigner. J’ai sorti mon téléphone de sa coque et j’ai profité des derniers moments pour prendre des photos, immortalisant ainsi mes derniers instants au parc national d’Erawan.

Avant de me diriger vers le stationnement à l’entrée, j’ai rendu le gilet de sauvetage que j’avais loué à l’entrée. Ainsi, cette expérience s’est achevée, laissant place à la prochaine étape : la découverte d’un sanctuaire d’éléphants.

Il était 13h13 et je devais trouver un moyen de transport pour me rendre au sanctuaire Elephants World. Ce n’était pas une tâche difficile. Après avoir échangé avec quelques personnes, un conducteur d’une voiture d’une agence de voyage a accepté de m’emmener au prix de 400 Bahts. Le trajet a pris 50 minutes.

Sur son site web, Elephants World se décrivait comme un refuge dédié à la protection des éléphants en Thaïlande. Cela convenait bien à mes convictions et valeurs éthiques. Mon attente était simplement d’observer et d’être en contact avec ces animaux bien traités dans leur milieu naturel. Concernant leur tarif, Ils proposaient différents forfaits, dont une demi-journée à 1800 Bahts, une journée complète à 2500 Bahts. De plus, il était possible de séjourner sur place pour la nuit au prix de 4900 Bahts.

Sur place, j’ai expliqué au monsieur à l’accueil que je n’avais pas de réservation. Il m’a alors présenté deux options : donner à manger aux éléphants ou nager avec eux. Étant donné que c’était ma première expérience et que je ne me sentais pas à l’aise de nager, j’ai opté pour la première option. Après négociation, le prix convenu était de 900 Bahts. J’ai payé et il m’a demandé de patienter en attendant que quelqu’un vienne me chercher. J’ai compris que l’endroit où je devais interagir avec les éléphants était un peu éloigné de la zone d’accueil.

Un monsieur est arrivé après quelques minutes sur un pick-up et m’a demandé d’embarquer à l’arrière où il y avait un banc. Nous n’avons pas eu d’interaction pendant le trajet. Il m’a conduit vers un autre espace d’accueil comprenant un café, des tables, des chaises et des casiers. Il m’a proposé de laisser mes affaires dans l’un des casiers, mais j’ai décliné l’offre, préférant garder mon petit sac avec moi.

On est reparti cette fois à un mini hangar où des caisses de pastèque étaient entreposées. Il en prend deux et les met à côté de moi. Il redémarre et cette fois, c’était pour nous incruster dans le parc et aller voir les éléphants.

Arrivé sur place, un vaste espace vert bordé d’une rivière s’est dévoilé. Quelques éléphants, accompagnés de jeunes employés thaïlandais, étaient sur place. Le monsieur m’a demandé de descendre du véhicule et a déposé les deux caisses de pastèques par terre. Sous les ordres d’un jeune employé, un éléphant s’est approché et a commencé à manger les pastèques. Alors que l’éléphant terminait la première caisse, l’un des employés m’a demandé de prendre des pastèques de la deuxième et de lui donner à manger. 

Le parc étant un refuge, je pensais qu’il existait des règles claires pour l’interaction avec les éléphants, mais cela n’était pas le cas. J’avais la liberté de leur offrir de la nourriture, de les toucher et de m’approcher comme bon me semblait. Observant les employés, dont certains étaient munis de bâtons, j’ai compris qu’il s’agissait d’une attraction touristique. Les éléphants ne venaient pas spontanément à ma rencontre dans leur milieu naturel, mais répondaient plutôt aux ordres des employés pour satisfaire l’attraction des visiteurs.

Dès qu’il n’y avait plus de pastèque, le chauffeur est venu me dire que l’activité était terminée. En tout, l’expérience, très courte, avait duré 25 minutes et fut décevante. Malgré cela, j’étais quand même content d’avoir été en contact très rapproché avec des éléphants. J’avais pris quelques photos et j’avais même offert de la nourriture à une femelle que j’ai également osé toucher.

Au retour à l’accueil, je devais trouver un moyen de transport pour rentrer à l’hôtel. Après avoir discuté avec le monsieur à l’accueil, j’ai compris qu’il n’y avait aucune option pour aller à Kanchanaburi, à part appeler un taxi au prix de 1500 bahts, un tarif que je trouvais excessivement élevé.

En faisant des recherches, j’ai constaté que j’étais à 8 minutes en voiture du trajet du bus en direction de Kanchanaburi que j’avais pris le matin pour aller à Erawan. J’ai demandé au chauffeur du pick-up s’il était possible de m’y déposer, mais il a d’abord refusé sous prétexte que le pick-up ne pouvait pas quitter le parc. Je l’ai finalement convaincu en lui proposant 100 Baht. Le chemin vers l’arrêt du bus était exceptionnel, avec de très beaux paysages. 

Le bus est arrivé après une quinzaine de minutes d’attente sous le soleil. Heureusement, qu’il y avait un petit commerce à proximité, géré par un jeune Français et sa conjointe thaïlandaise, où j’ai acheté de l’eau pour me rafraîchir.

Une fois arrivé à l’hôtel à 16h25, j’avais choisi d’aller à la piscine relaxer un peu avant de prendre ma douche et aller explorer la ville de Kanchanaburi à vélo. Ce dernier était mis à la disposition des clients gratuitement par l’hôtel. 

À 17h40, j’ai récupéré le vélo et j’ai suivi la River Kwai Road en direction du Terminal des bus de Kanchanaburi. Je voulais repérer l’arrêt de bus que j’utiliserais pour mon escapade du lendemain tout en explorant la ville. Sur le chemin, j’ai traversé divers marchés animés et emprunté des ruelles pittoresques. C’est ainsi que j’ai repéré un restaurant local où j’ai mangé plus tard dans la soirée.

Arrivé au terminus des bus, j’ai été agréablement surpris par la découverte d’un marché à proximité et d’un night street food. J’en ai profité pour me reposer, déguster des fruits délicieux et prendre des photos afin d’immortaliser ce moment authentique.

Sur le chemin du retour, j’ai découvert une scène nocturne animée avec des bars et des établissements offrant une ambiance décontractée et conviviale. La balade en vélo était réellement magique. L’ambiance dans cette ville est exceptionnelle. 

Je suis rentré me changer à l’hôtel avant d’aller vivre une expérience culinaire plus destinée aux locaux. À 100 mètres de l’hôtel, des tuk-tuks attendaient des clients. Je me suis rapidement arrangé avec un jeune conducteur pour 100 Bahts afin de m’emmener à mon restaurant. Je n’avais pas l’adresse précise, mais je savais qu’il était situé sur la River Kwai Road.

Le Kin Khao Lam Restaurant était un véritable bijou culinaire spécialisé dans la cuisine thaïlandaise. Il offrait la meilleure expérience gustative depuis que je suis en Thaïlande. Les saveurs exquises et les ingrédients frais utilisés dans chaque plat témoignaient de l’expertise culinaire du lieu. Le tout à un prix aussi abordable que 190 Bahts. C’était une expérience gastronomique incontournable à un coût raisonnable. 

C’est avec cette expérience très positive en mémoire que je suis retourné à l’hôtel pour préparer ma valise. En effet, je quittais Kanchanburi le lendemain en direction de Phuket, avec une étape à Bangkok.

 

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